Les études techniques
Afin de définir le site d’implantation des éoliennes de Yèvres, des études techniques ont été réalisées entre 2020 et 2022, permettant d’identifier tous les enjeux (écologiques, paysagers, acoustiques …).
Ces études constituent le cœur du dossier de demande d’autorisation environnementale (DAE) déposé en préfecture en septembre 2023 et qui sera complété en décembre 2024.
Le DAE sera accessible et consultable par tous lors de l’enquête publique.
L'ETUDE PAYSAGERE & PATRIMONIALE
Le but de l’étude paysagère est de mettre en évidence les caractéristiques paysagères du territoire et de recenser et hiérarchiser les sensibilités patrimoniales et paysagères vis-à-vis de l’éolien pour déterminer dans quelle mesure et comment aménager un projet éolien sur le territoire étudié. Elle vise également à mesurer les effets produits (notamment visuels).
L’expertise paysagère d’un projet éolien se décompose en quatre étapes de travail :
- Les travaux préparatoires (collecte bibliographique et étude cartographique) ;
- l’analyse de l’état initial accompagnée d’une synthèse des sensibilités ainsi que des recommandations pour l’aménagement du parc ;
- L’évaluation des impacts du projet éolien comprenant l’étude des variantes et de la saturation visuelle ainsi que l’analyse des photomontages ;
- Les propositions de mesures ERC (Éviter, Réduire, Compenser) et d’accompagnement.
Les aires d'études
La distance par rapport à la zone d’implantation potentielle du projet est cruciale pour l’étude des différentes composantes du paysage (ambiances et vues, patrimoine naturel et bâti, histoire locale, etc.).
Il est nécessaire de définir des aires d’étude où l’importance des éléments paysagers pris en considération varie en fonction de leur pertinence au regard de l’échelle d’observation.
Sources : Ater Environnement
L'évaluation des impacts et les photomontages
Les effets induits par le projet éolien, particulièrement sur les sites les plus sensibles, sont évalués sur une série de simulations paysagères (les photomontages) et des calculs de saturation visuelle qui permettent d’appréhender le futur parc dans des conditions se rapprochant d’une perception réelle. De ce fait, le choix des points de vue est primordial et il doit permettre :
- D’évaluer les impacts aux abords immédiats du projet ;
- D’évaluer l’impact du projet sur les structures paysagères et éléments de paysage ou de patrimoine identifiés comme sensibles dans l’état initial ;
- D’évaluer l’impact du projet au regard des effets cumulatifs qu’il induit en lien avec les autres parcs.
Certains points de vue peuvent être choisis parce qu’ils ne présentent justement pas de vue directe sur le parc éolien. Dans ce cas, ils servent par exemple d’argumentaire précisant une absence de visibilité depuis un site patrimonial présentant des enjeux importants vis-à-vis de l’éolien. Ainsi, le choix se portera sur les points de vue susceptibles d’être impactés de façon significative et ceux qui sont représentatifs de certaines vues dans la zone d’étude.
Aire d'étude éloignée
Vue n°7 : Depuis la terasse du château Châteaudun, Belvédère sur la vallée du Loir
Le projet ne sera pas visible depuis le château. Les éoliennes, en grande parties tronquées par le relief, seront entièrement masquées par la végétation.
Distance au projet : 15,5km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Aire d'étude rapprochée
Vue n°14 – D921, Vue sur la Vallée de l’Ozanne
Le projet des éoliennes de l’Ozanne est entièrement visible depuis ce point, et va former un nouveau motif dans le paysage
Distance au projet : 4,1km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°17 – D955 sud-est, vue vers Gohory
Le projet des éoliennes de l’Ozanne sera en grande partie visible depuis cette route. Leur prégnance sera toutefois globalement faible au regard de la sensation d’ampleur qui se dégage de ces vastes paysages.
Distance au projet : 4,2 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°20 – D15 sud
Bien que partiellement masqué par les boisements d’arrière-plan et le relief, le projet des éoliennes de l’Ozanne sera globalement visible, et génèrera un nouveau point d’appel visuel vertical jusque-là inconnu dans ces grands paysages.
La prégnance du motif reste toutefois faible, et sa géométrie est lisible et adaptée à ce type de paysage.
Distance au projet : 5,3 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°22 – D13, Vallée de l’Ozanne
Le projet des éoliennes de l’Ozanne sera partiellement visible depuis cette route. A cette distance le parc est globalement peu prégnant, et est donc facilement occulté par les masques d’arrière-plan. Quand elles sont visibles, les éoliennes ont une taille apparente faible, qui limite leur présence dans l’espace, en particulier au regard de l’échelle globale du paysage.
La présence visuelle du projet est faible dans le paysage.
Distance au projet : 5,7 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Aire d'étude immédiate
Vue n°26 – D28, vue sur l’église de Yèvres
Le projet de l’Ozanne sera entièrement visible dans ces grands paysages agraires. Il formera un nouveau motif important dans cette scène, générant une verticalité dans un espace où l’éolien est à l’heure actuelle absent.
De plus, il entre en covisibilité avec l’église de Yèvres, générant de nouveaux points d’appels qui détourneront l’attention du clocher. Toutefois, la hauteur apparente des éoliennes reste modérée au regard de l’ampleur des espaces cultivés, et ne génère pas de déséquilibre d’échelle vis à vis de l’église. Leur taille apparente est également plus basse que celle du château d’eau, qui reste l’élément concurrentiel vis à vis du clocher.
Distance au projet : 2,3 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°28 – Depuis le hameau de Loisville, abord de la D955
Dans ce paysage ouvert, le projet sera entièrement visible, générant un motif fort dans le paysage. Si sa hauteur apparente permet de conserver un rapport d’échelle équilibré avec les grandes étendues agricoles et les motifs proches, sa verticalité va apporter une nouvelle lecture des lignes de forces dans un paysage au préalable très horizontal et dépourvu d’éolien. L’implantation en ligne est claire et lisible, et est relativement peu étendue sous cet angle.
Distance au projet : 0,4 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°30 – Hameau du Saussay
Le projet des éoliennes de l’Ozanne sera en grande partie visible depuis cette sortie. Si ponctuellement les arbres peuvent masquer une partie des éoliennes, comme depuis ce point, ces masques restent anecdotiques dans la perception générale du parc. À cette distance, le projet sera très présent visuellement et formera le principal motif d’un nouveau paysage.
Sa verticalité et sa hauteur apparente vont modifier la lecture de l’espace, jusque là dominé par l’horizontale. Le rapport d’échelle reste toutefois favorable compte tenu de l’ampleur des paysages, et la géométrie est claire et lisible. Le choix d’une ligne simple est adapté à ce type de paysage, mais génère un motif étendu (plus de 100°). Néanmoins, le choix d’une implantation réduite à l’est de la zone d’implantation potentielle permet d’éviter un effet d’encerclement important.
Distance au projet : 0,4 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°32 – Hameau de Maineuf
Comme pour la plupart des points de l’aire d’étude immédiate, le projet des éoliennes de l’Ozanne sera entièrement visible et formera un motif marquant dans le paysage. Sa verticalité vient modifier la manière de lire le paysage, jusqu’alors basée uniquement sur l’horizontale. Le rapport d’échelle reste toutefois en faveur des grands espaces compte tenu de leur hauteur apparente. La superposition des éoliennes avec la silhouette du bourg tend à tasser cette dernière.
Distance au projet : 0,6 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Vue n°35 – D15, Hameau des Montsvilles
Les éoliennes de l’Ozanne formeront un motif fondateur dans ces grandes plaines. À cette distance, les éoliennes seront fortement prégnantes, et génèreront une verticalité nouvelle dans un paysage qui en était jusque-là dépourvu, modifiant de manière importante les lignes de force du territoire. Cette présence visuelle forte est toutefois atténuée par l’ampleur des paysages, qui permet l’intégration de grands motifs sans générer de rapport d’échelle défavorable. L’alignement n’est pas optimal. En effet, les éoliennes E1 et E4 présentant un décrochage par rapport au mouvement global. Toutefois, cela ne remet pas en question la lisibilité du projet et sa clarté dans l’espace.
Distance au projet : 0,5 km
Extrait du carnet de photomontage (Sources : Ater Envrionnement)
Mesure d'accompagnement
Afin d’accompagner son implantation, une bourse aux arbres sera organisée pour les riverains des hameaux de Yèvres et Brou. Cette opération consistera à proposer des plants d’arbres d’essences locales aux riverains afin d’améliorer la ceinture végétale en bordure des zones bâties. Elle permettra à la fois de limiter les perceptions du parc depuis les zones habitées, mais également de valoriser le cadre de vie global des habitants qui le souhaitent. L’utilisation d’espèce endémique, achetée à une pépinière locale à la charge du porteur de projet, permettra une meilleure intégration paysagère, tout en favorisant la biodiversité locale et les trames vertes de ces bourgs.
Une enveloppe de 25 000€ est consacrée pour cette mesure
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